Le Mont Saint Michel

Presentación de lugares de interés cultural de la geografía francesa, El Monte Saint Michel, artículo extraido de la Wikipedia.

Le Mont-Saint-Michel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Mont-Saint-Michel[1] est une commune française située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie qui tire son nom d’un îlot rocheux dédié à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du Mont-Saint-Michel.
L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie et le deuxième de France (après l'Île-de-France) avec plus de 3 000 000 visiteurs chaque année[2] (3 250 000 en 2006 [3]). Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Classé monument historique en 1862[4], le site figure depuis 1979[5] sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La commune est peuplée de 42 habitants[6] (les Montois).
Les Fraternités monastiques de Jérusalem sont présentes depuis 2001 au Mont, ce qui fait resurgir son caractère religieux.

Sommaire

[masquer]

Géographie[modifier]

Mont-Saint-Michel et sa baie*
Patrimoine mondial de l'UNESCO
Le mont vu depuis la grève
Le mont vu depuis la grève
Coordonnées48° 38′ 8.016″ Nord
       1° 30′ 38.016″ Ouest
/ 48.63556, -1.51056
PaysDrapeau : France France
Région**Europe et Amérique du Nord
TypeCulturel
Critères(i) (iii) (vi)
Numéro d'identification80
Année d’inscription1979 (3e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCO

Le rocher[modifier]

Le mont Saint-Michel est un îlot rocheux granitique situé à l’est de l’embouchure du fleuve du Couesnon, rocher sur lequel a été construit un sanctuaire en l’honneur de l’archange saint Michel à partir de 709. Antérieurement à cette date, il fut connu comme le « mont Tombe ». Pendant tout le Moyen Âge, il fut couramment appelé « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari).
Le rocher ne représente qu’une petite partie de la commune qui s’étend aussi sur la digue et plusieurs dizaines d’hectares de polders. La partie essentielle du rocher est couverte par l’emprise au sol de l’abbaye du Mont-Saint-Michel et de son domaine.
Le mont Saint-Michel, situé à 48°38'10" de latitude nord et à 1°30'40" de longitude ouest, baigne dans la baie du mont Saint-Michel, ouverte sur la Manche. L’îlot est une excroissance granitique d’environ 960 mètres de circonférence, qui atteint 92 mètres d’altitude et offre une superficie émergée d’environ 280 ha, au-dessus de laquelle s’élève l’abbaye. Cet îlot s’élève dans une grande plaine sablonneuse.
En 1846, Édouard Le Héricher le décrivait ainsi, avec l’emphase de cette époque, mais qui rend encore bien compte de la réalité : « Le Mont Saint-Michel apparaît comme une montagne circulaire qui semble s’affaisser sous la pyramide monumentale qui la couronne. On voudrait prolonger sa cime en une flèche aiguë qui monterait vers le ciel (la flèche actuelle ne date que de 1899), dominant son dais de brouillards ou se perdant dans une pure et chaude lumière. De vastes solitudes l’environnent, celle de la grève ou celle de la mer, encadrées dans de lointaines rives verdoyantes ou noires. » (extrait de L’Avranchin monumental et pittoresque, t. 2, p. 310, 1846).

La baie[modifier]

Article détaillé : Baie du mont Saint-Michel.
Le mont Saint-Michel (l’îlot ou l’abbaye) a donné à son tour son nom à la Baie du mont Saint-Michel, elle aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Un mont normand aux marches de la Bretagne[modifier]

Le mont Saint-Michel vu par le satellite Spot.
Le Mont était rattaché depuis l'époque de Charlemagne au diocèse d'Avranches, en Neustrie. En 867, le traité de Compiègne attribua l'Avranchin à la Bretagne : c'était le début de la courte période "bretonne" du mont Saint-Michel. L'Avranchin, tout comme le Cotentin ne faisaient pas partie du territoire concédé à Rollon lors de l'établissement des Normands en 911 - le mont Saint-Michel restait provisoirement breton. Il l'était encore en 933 lorsque Guillaume Ier de Normandie récupéra l'Avranchin : la frontière était alors fixée à la Sélune, fleuve côtier qui se jetait à l'est du Mont.
Quelques décennies plus tard, en 1009, la frontière sud de l'Avranchin (et, partant, de la Normandie) fut déplacée jusqu'au Couesnon, fleuve côtier dont l'embouchure marqua pendant des siècles la limite officielle entre la Normandie et la Bretagne (bien avant d'être remplacée par une frontière topographique fixe).
L'Histoire et la légende se brouillent à cette date. Les textes de l'époque ne précisent pas le sort du mont Saint-Michel (ni sa localisation par rapport au Couesnon), mais son appartenance à la Normandie est attestée quelques décennies plus tard, et elle est incontestable (et déjà ancienne) lorsque Guy de Thouars incendie le Mont en avril 1204.
Or, une légende affirme que le Couesnon, lors d'une de ses fréquentes divagations, se serait mis à déboucher à l’ouest du Mont, faisant ainsi passer ce dernier en Normandie.
Un vieux dicton local évoque ce mythe :

« Li Couesnon a fait folie
Si est le Mont en Normandie »
« Le Couesnon dans sa folie
A mis le Mont en Normandie »

Une autre citation s'ajoutant à la précédente souligne l'humour du mythe:
« Quand le Couesnon aura retrouvé la raison Le Mont redeviendra Breton »
Si cette légende est exacte, le Mont aurait été situé à l'ouest du Couesnon en 1009 et la divagation du Couesnon se situerait quelques décennies plus tard. Si elle est fausse, le Couesnon se jetait déjà à l'ouest du mont Saint-Michel en 1009.
Quoi qu'il en soit, le mont Saint-Michel n'a été breton que de 867 à 1009 ou, dans le cas où la légende du basculement du Couesnon soit exacte, de 867 aux environs de 1050 - c'est-à-dire moins de deux siècles. Depuis lors, le mont Saint-Michel est bel et bien normand, sans interruptions. La frontière officielle entre la Bretagne et la Normandie est désormais fixée indépendamment de la localisation d'un cours d'eau - et précisément à 4 km à l’ouest, au pied du massif de Saint-Broladre. Il n'est donc plus possible pour le Mont de changer de région administrative, ni de département.
Il faut noter que l'hypothèse d'une divagation importante du Couesnon est parfaitement cohérente et vraisemblable, tant les lits des cours d'eau pouvaient varier, en l'absence de toute canalisation - et parfois de plusieurs dizaines de kilomètres. Le fait que l’embouchure du Couesnon se trouvait